11 sept. 2020

6 ans déjà: Papa Bernard

11.9.2014 - 11.9.2020: voilà six ans depuis que Papa Bernard Mosimi nous a quittés à l'âge de 94 ans. Une vie pleine et riche en événements. Une vie de sagesse et de simplicité. Homme de discipliné réputé pour sa rigueur, Papa Bernard a réussi à attirer le respect et l'admiration aussi bien des siens que des personnes qu'il a servies. Longtemps surveillant au Collège St Paul ou Kivuvu de Bandundu Ville, ce notable père a été un père qui a casé ses enfants dans les meilleures écoles. Son premier fils est ingénieur de l'IBTP; le second docteur orthopédiste; la troisième a comme diplôme Claver; la dernière est docteur es sciences économiques. "Vous voulez me juger, regardez mes enfants" aurait-il dit volontiers car l'homme qui prétendait avoir les poches trouées déclarait avec tout le sérieux du monde: "Mon argent, ce sont mes enfants." Je voudrais par là dire que le pépé de Mukawa et Ibangu avait une prédilection sans limites pour les enfants auxquels il a consacré sa vie. A St Hippolyte il assistait à la messe dominicale des enfants plutôt qu'à celle des adultes. Il aimait bien nous envoyer un "message buccal" quand il le voulait. Musicien de chants grégoriens à ses heures. Coucou Jeanne à Ottawa qui éclata de rire à entendre cette expression et me le rapporta. Papa Bomwana fascinait par l'immensité de sa culture par une lecture très personnelle de l'histoire des peuples. Je n'oublierai jamais quelque chose qu'il me dit jadis à propos d'un quidam imperturbable face aux émotions des autres: "Ils sont comme ça. Seul Dieu peut le fléchir. C'est inscrit dans ses gènes tribaux." Il avait raison, car la suite de la vie a prouvé ce qu'il avait dit comme un oracle de Delphes. J'ai gardé beaucoup d'affection pour lui dès la première fois que je le rencontrai en présence de Mushikangondi le 6 août 1978. J'ai voulu personnifié cet hommage, en joignant en choeur le souvenir que gardent de lui Glodie, Christian ou David ou encore Elnathan, Noellie. Grâce, Bénédicte ou Johnatan n'ont pas eu, comme Mukawa et Ibangu, la chance de le voir physiquement ni de le toucher. J'ajoute à la liste Prisca, Daniel, Stéphanie, Ortiz, et les autres. Jusqu'à ce jour, Chrystelle se souvient de lui et déclare qu'elle avait peur de lui parce qu'il était vieux, édenté bien qu'elle le trouvât gentil et sympathique. Sa perception de 5 ans est restée identique. 

Repose en paix Papa Bernard. Prie pour nous là où tu te trouves. Paix éternelle à ton âme Papa. 

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