Condoléances mutuelles! La mort nous touche spécialement depuis hier. Hier un beau-frère, Biase Kiway, un jeune homme que j'ai croisé, sont morts à Kenge. Hier une nièce décédée à Kin. Aujourd'hui une tante et Aimédo Mufundu. Paix à leurs âmes! Des morts annoncées l'une après l'autre sans interruption. D'autres encore sans doute attendent de nous être annoncés d'ici peu. Comme je le disais à une amie, la mort est près de nous; nous vivons avec; elle fait partie de notre existence. Nous sommes souvent surpris parce que nous ne connaissons ni l'heure ni le jour. Ceux ou celles dont s'attend qu'ils meurent, meurent souvent bien après les bien portants. Le plus malade n'est pas forcément le premier à mourir. C'est comme cela que Blaise Pascal définissait la condition humaine. Nous marchons en file indienne vers le carrefour de la mort, mais l'ordre d'arrivée nous échappe. La terre serait un mouroir permanent pour la race des hommes. Paix éternelle à nos morts!
La vieille survit, on la traite de sorcière, comme on le fait pour le vieil homme. Certains vont jusqu'à dire que les mauvais résistent à la mort, alors que les bonnes âmes périssent souvent très jeunes, sans avoir accompli l'essentiel de leur mission terrestre. Les criminels qui portent sur leurs mains du sang humain tardent à se faire enterrer alors que la majorité de leurs concitoyens souhaiteraient les voir mourir au plus vite à défaut de les achever immédiatement. Des innocents meurent par dizaines, centaines ou milliers, souvent suite à des attentats meurtriers ou à des catastrophes naturelles. D'aucuns prétendent que l'issue fatale constitue l'échec de la médecine dont la principale action consiste à la retarder. La mort est notre lot, notre destin, comme j'aime à le répéter à mon inspiratrice. C'est en bref pour dire que la mort survient en son temps, à l'heure que l’Éternel a choisie pour chacun.
Demeurons sereins, enterrons nos morts dans la dignité et la décence. Que leurs âmes reposent en paix!
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