13 sept. 2020

Dignité SVP

Il y a des choses qu'on ne fait pas. Il y a des choses qui ne se font pas. Il en va de la dignité. La dignité relève la grandeur d'un acte. Un homme digne se qualifie par la grandeur de son coeur et le respet de ses engagements. Il a de la classe. Les actes posés, les réactions manifestées, les attitudes affichées, montre souvent le degré de la respectabilité de l'homme. Un homme reconnu publiquement imposteur et criminel se disqualifie automatiquement, tout comme le mauvais, le mécréant, le scélérat, le truand, le brigand de grand chemin. La dignité est un honneur qui comporte des privilèges et des devoirs. Digne ou indigne, la séparation est radicale. 
Quelques conversations. Un ami critique des collègues qu'il a vus manger et boire à satiété dans un restaurant populaire malewa, au point de salir honteusement leurs habits. Deux dames d’un certain âge ivres comme des tonneaux sont récupérées d’un train par la police allemande. A Solingen, une femme a tenté de se suicider sous un train après avoir tué ses cinq enfants; elle a été empêchée de le faire. Autant de tragédies qui remettent en question la dignité humaine. La dignité qui est attendue de toute personne humaine est le minimum de respect pour autrui et la race humaine. Voilà un Monsieur! RESPECT! Voilà une Dame! RESPECT. De telles reconnaissances spontanées se passent, souvent, de commentaires. C'est la classe, c'est-à-dire il n'y a pas mieux. 
Voici deux membres de parlement. L'un possède un diplôme d’état; l'autre, je ne crois pas qu'il soit allé au-delà du primaire. Mais ils ont été élus, Dieu seul sait par quels moyens. Donc par des moyens douteux. Un observateur inconnu d'eux suit attentivement leurs dialogues. Au bout d'un moment, le second se met à vociférer dans un français approximatif contre le second qui le prie de baisser la voix et de se maîtriser. Bagarre de l’intellectuel contre l’illettré. Comme poussé par une folie incontrôlée, l'irascible honorable passe au lingala et dégouline tout son vocabulaire d'insultes sur son malheureux collègue humilié et honni visiblement. La foule se mêle pour les séparer. Quelle honte!
Pendant que j'écris ces lignes me tombe la nouvelle de la mort à 75 ans de Bernard Debré, médecin et homme politique français. Voilà un homme digne, pas le politique, mais le médecin. L'urologue gaulliste a soigné le président socialiste François Mitterand sans le moindre soupçon de méfiance. Chose impensable dans nos pays où on est ennemis jurés à mort lorsqu'on est opposants politiques. Hommage à Mr Debré qui nous donne une leçon de dignité humaine. 
Dignité SVP. Tout homme reste respectable en tant qu'humain, soit-il riche ou pauvre, qu’il ait réussi ou pas dans la vie. Il tire sa dignité du fait s’être homme. 

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