10 août 2020

Dimanche 9 août 2020

Oui comme prévu nous sommes allés à St Francis. Le nouveau curé a célébré la messe à 9h. Il a été reçu par un mot de l'annonciatrice qui a souligné que la réception officielle sera autour d'une barbecue dès que le risque du coronavirus sera éradiqué, si jamais. Il y avait une quarantaine des participants disséminés à travers l'église selon les normes strictes de distanciation, tous portant des caches-nez. Des désinfectants étaient mis à la disposition des prêtres et diacres présents qui les utilisaient 'à chaque toucher de missel ou lectionnaire, calices, ciboires ou même des espèces sacrées. Une messe différente de celles qu'on a l'habitude de vivre, mais une messe bien plus vivante, plus engageante que les cérémonies visuelles que nous avons eu l'habitude de suivre en ligne. Je n'ai pas eu l'occasion de complimenter le nouveau curé car il est parti tout de suite pour St Dominique où la célébration était prévue pour 10h30. Les choses ont vraiment changé. A l'entrée on nous pris la température et on nous a prié de désinfecter nos mains. Dans l'église, j'ai pris des livres de chants, on m'a demandé de les garder jusqu'à la fin de la crise. Pas de salutation de paix. A la sortie, pas de retrouvailles physiques car il fallait s'écarter le plus vite possible de ce foyer susceptible de répandre le coronavirus. Les précautions sont prises pour éviter toute contamination éventuelle.

Sur le chemin de retour, j'ai suggéré qu'on passe par le terrain de golf de Sandy Lande pour voir des singes. Il y a deux ans, on en a vu très nombreux traversant la route. Depuis, nous n'avions plus jamais eu la chance de les revoir. Eh bien hier, contre toute attente, nous les avons vus: ils étaient là, au-dessus et en dessous des manguiers, en train de savourer ces délicieux fruits comme des êtres humains. Ne descendons-nous pas des singes? Au fait, j'ai appris à traiter les singes avec une certaine délicatesse depuis que je suis à la Barbade. Nous partageons nos fruits de nos potagers ou jardins domestiques avec eux. Si vous vous montrez méchants ou agressifs, ils sont capables d'arracher, de colère ou par vengeance, tous vos avocats ou mangues en les croquant à moitié de sorte à les rendre incomestibles, inutilisables. Votre verger peut être dévasté comme une poudrière si vous ne vous montrez pas généreux ni cléments envers les singes. Il y a des manières douces de les éloigner en plaçant des journaux ou des habits autour des arbres fruitiers. 

L'après-midi s'est passé sans histoires. J'ai continué la lecture du récit romanesque d'In Koli Jean Bofane: La Belle de Casa. Un roman policier typiquement post-colonial. L'intrigue se passe à Casablanca, l'auteur est rd-congolais. Un roman migrant dont j'ai hâte de connaître le dénouement. Après 17 heures, j'ai accompagné les jumeaux à la plage de Batts Rock qu'ils n'aiment pas particulièrement à cause des cailloux qui en rendent l'accès peu accueillant. Je leur ai fait découvrir une zone plus commode. Ibangu a aimé, mais Mukawa a préféré marcher plutôt que de nager, sous prétexte qu'il se sentait mal à l'aise. Difficile de gérer deux adolescents aux tempéraments différents même si ce sont des jumeaux. A la suite de cette divergence, nous sommes rentrés directement à la maison sans les conduire à KFC dont pourtant ils raffolent. Comprenant que je n'étais pas content, aucun des deux n'a osé évoqué ce détour culinaire. Le reste de la soirée s'est pas comme d'habitude. 

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