A suivre de près ce qui se passe dans notre pays, un esprit critique y verrait sqns difficultés d'étranges similitudes avec ce qui se passe ou s'est passé ailleurs aussi dans l'imaginaire que dans l'histoire réelle.
Commençons par l'imaginaire. L'honorable Tchicaya, pas le père député mais le fils, a trouvé l'image juste dans son Destin glorieux de Nnikon Nniku. Un guide qui tripatouille les élections impose le port du cache-visage à ses ministres. Le gouvernement des borgnes imaginé par U Tam'si est devenu réalité aujourd'hui. Je ne cesse de penser à lui chaque fois que je traverse les rues ou vois à la télévision les images des personnes portants de caches-nez comme on dit. A Hong Kong comme à Johannesbourg ou à Montevideo, le monde entier obéit à l'ordre d'un seul maître qui a pour nom le COVID-19. Même l'homme réputé le plus puissant du monde a fini par y céder en dépit de ses réticences antérieures. La loi du coronovirus ou l'imposition du masque s'applique à toutes les catégories sociales sans épargner qui que ce soit, quoique certains chercheurs ou praticiens de la médecine s'insurgent véhement contre elle. Ce qui amène à conclure que le pouvoir expose une vision du monde particulière.
L'histoire récente de la RDC montre d'autres exemples concrets. Les sieurs Tshisekedi et Kamhere s'étaient présentés en janvier 2019 comme des partenaires soudés dans une parfaite harmonie avec des déclarations fracassantes qui changeaient la vérité des urnes tant réclamée par le sieur Fayulu. L'arrangement était que le premier serait président de 2018-23, et que le second le serait de 2023-28. Programme équitable de la distribution du pouvoir entre deux leaders engagés à concevoir une "autre forme de politique." Dès la sortie des vidéos soutenant ces déclarations, il est apparu clairement que ce jeu de dames ne se réaliserait jamais. La raison est que 'homme politique congolais est un habitué des transgressions. L'un des deux devait absolument tomber. Ce n'est pas sorcier de le percevoir ou prédire. Ce qui pourrait expliquer l'emprisonnement du tout-puissant directeur de cabinet présidentiel Vital Kamhere qui se démène corps et âme pour se libérer des griffes de la justice: "Le dossier est vide" clament ses supporters de l'UNC.
Jetez un coup d'oeil du côté du Burkina Faso: l'éviction de Thomas Sankara par son principal ami et colistier Blaise Compaoré qui aussitôt proclama la rectification de la Révolution n'est jamais sortie de la mémoire des gens qui ont mon âge. Sankara fut enterré dans une fosse commune par son meilleur ami. Allez plus loin du côté de Cuba: Fidel et Che. Le Che a quitté Cuba dès la consolidation des pouvoirs du lider maximo. Il se démontre en toute logique que le propre du pouvoir est de corrompre l'esprit conformément à la loi du plus fort. Un seul règne, ce n'est jamais deux. Même la bande musicale dite des sept patrons n'avait en réalité qu'un seul leader. Tout dépend donc du sens que prend la roue de l'histoire qui peut changer à tout moment. Assassinat, emprisonnement, exil ou autre forme d'élimination de l'ami-adversaire trop encombrant, tout concourt au bon exercice du pouvoir. Notre histoire récente est en train de s'écrire en lettres d'état de droit ou de sang. Attendons voir l'issue des jugements, des appels et des cassations!
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