20 août 2020

Il y a 115 ans

Le 20 août 1905 est née quelque part du côté de Lindau, juste à la frontière avec l'Autriche, dans un minuscule petit village bavarois, Resie Weingärtner. Elle aurait eu 115 ans aujourd'hui si elle avait vécu jusqu'à ce jour. Une personne très chère à mon coeur que j'ai considérée et considère toujours comme ma deuxième maman. J'étais son fils, "le fils que Dieu ne lui a pas donné biologiquement", aimait-elle à me répéter. Tous les miens, tous mes proches - famille et amis - l'ont connue soit de nom soit de visu, en commençant par mes compagnons de Rome Flavien, Benjamin, Faustin et Jean-Pierre d'heureuse mémoire. J'ai reçu chez elle Nestor Kiala en 82, Rigobert Mabana et Philippe Mawoko en 90. Elle a même rencontré Mgr M'Sanda à l'issue d'une messe organisée concélébrée à la paroisse où Mme Erika Köberlein était assistante pastorale. J'ai déjà décrit sur ce blog où son nom revient souvent, comment nous nous sommes rencontrés sur la Via della Conciliazione à Rome en mai 1980. Je suis béni de Dieu, je l'ai toujours proclamé. Blessed, gebenedeit oder gesegnet! Rien n'arrive au hasard dans ma vie. Je crois en la Providence. Nous sommes restés en contact permanent jusqu'à sa mort le 25 mai 1997. Elle m'a tout donné, je lui en suis éternellement reconnaissant. En mai 85 Mme Huber a obtenu pour moi la permission de l'évêque que je passe à ses frais des vacances chez elle, à Munich où elle a vécu de 1920 à sa mort. Le 20 août 94, je suis parti de Wurmlingen à 3h00 pour Munich fêter son 89e anniversaire; je suis retourné le soir après un marathon de plus de 10 heures de voiture. Pour votre information, Mutter Resie était la personne-clé derrière l'obtention de mon doctorat: sa générosité m'a permis de vivre décemment en Suisse, de financer mes recherches et de les mener à bout sans que j'aie à lire l'évangile de St Mark. Du côté de Kenge, mes "biographes" qui en savaient plus que moi-même diffusaient que je cassais des banques pour vivre, que je trafiquais des chèques soit-disant avec des prêtres de Boma, que je détournais des dons ou fonds obtenus au nom du diocèse, etc. Cela n'a jamais été mon genre, cela ne le sera jamais. En dépit de mes nombreux défaut, j'ai des principes de vie que je respecte. Les noms de tous mes détracteurs-accusateurs me sont connus, je ne les dévoilerai jamais, mais j'ai pardonné. Maria, comme l'appelait Wildmoser, était amie de Maria Ratzinger. Vous voyez de qui je parle, et quelles portes j'ai pu ouvrir grâce à elle? Sic transit historia mundi. Cette humble femme a été pour moi la main de Dieu pour que je m'en sorte dans la vie. Elle m'a accompagné jusqu'à la fin de ma formation: j'ai encore fêté mon anniversaire chez elle quatre semaines avant sa mort et lui ai conféré l'onction. Mutter Resie, ruh im Frieden Unseres Herrn!

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