31 août 2020

La vie peut basculer 2

La dernière entrée mérite d'être approfondie mais je n'ai pas le temps, du moins pas aujourd'hui. Je vais essayer d'y ajouter des cas particuliers de circulation routière. Un matin à Bridgetown, le trafic est fluent, les parents vont déposer leurs enfants à l'école; certains prennent des bus ou taxi-bus. Le gouvernement de la Barbade offre gratuitement le transport aux enfants allant pour l'école, pourvu qu'ils soient en uniformes. Une dame conduit son enfant à une école huppée du centre-ville. Voilà qu'un taxi-bus stationne et fait descendre ses clients. Normalement, les conducteurs de bus et taxi-bus laissent traverser les enfants par le devant. La brave dame continue son chemin sur la chaussée opposée sans se rendre compte qu'un enfant de l'âge de sa fille traversait à vive allure à l'arrière du taxi. Le tamponnement est inévitable et fatal. L'enfant tombe raide mort. Complètement effondrée par cet accident, la dame a fini par perdre ses esprits dès qu'elle a réalisé cet incroyable forfait. Cela me rappelle l'accident qu'avait fait Flavien Busina à la descente du Camp SAS à Kenge. Une seconde brusque, et l'issue fatale est là. Te voilà taché à jamais du sang d'un enfant et assassin  d'un innocent enfant qui n'a eu que le malheur de se trouver à cet endroit au mauvais moment ou de suivre sa maman inconsciente de sa présence. Des événements pareils vous marquent à vie. Quelle conscience un assassin a-t-il de ses exécrables crimes? Comment le souvenir d'un tel accident resurgit-il dans la vie du meurtrier ou de la meurtrière? Les séquelles d'un tel acte ou fait éphémère se manifestent soit physiquement soit psychologiquement sous une forme ou une autre. Je pense à mon ami Föttner d'heureuse mémoire, devenu paralysé à la suite d'un accident de circulation. Un chauffard n'a eu comme préoccupation que de lui crever la cervelle et a connu une mort tragique sur place, tandis que l'infortuné est resté cloué à vie dans une chaise roulante. Je pense au beau-père de Jörg démoli par un fou ivrogne, et qui vit désormais comme une personne à mobilité réduite et handicapé cérébral incapable d'assumer la responsabilité de ses facultés motrices. Autant des chimères qui s'effectuent souvent au quotidien, mais qu'on croit éloignés de soi. La réalité de la vie est dure. La route de circulation est hélas pleine de malfaiteurs qui n'ont cure de la vie des autres et leur causent d'irréparables dangers.   

   

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