9 oct. 2020

Un vendredi cool

 A tous les niveaux c'était comme la semaine une journée cool. Une réunion de deux heures quoique prévue. Une reprise d'activités et de cas laissés en suspens. Des solutions à des problèmes qui se posent à la longueur de la journée. Une autre réunion en début d'après-midi pour un réglage de responsabilités. Bref beaucoup de choses effectuées dans un calme surprenant, alors que certains dossiers étaient difficiles à manipuler. Je dois spécialement remercier Mlle Chandler qu'on présente comme ma secrétaire pour m'avoir rappelé deux urgences oubliées en début d'après-midi. Du boulot il y en a toujours quand on veut travailler. Or parfois, on n'a pas envie de travailler. 

Quelques coups de fil du pays me remettent à ma place. Des morts, des morts et encore des morts. Je n'ose pas les citer. Des personnes assez éloignées de mon cercle, mais quand assez connues pour émouvoir mon coeur. Un autre échange sur Whatsapp me rappelle le vieux temps: Procure, De Bonhomme, Kenge. Le cycle est terminé. Puis un frangin qui me surprend avec ses plans. Soit. Un message de l'ISP me surprend. On me répond à un problème posé il y a de cela trois semaines. Je préfère me retenir devant l'étroitesse de vue et l'arbitraire de la démarche. La vie vaut plus que cela. Je suis quand même surpris par l'amateurisme des responsables de nos institutions. 

Le clientélisme de nos responsables politiques nous mène vers des situations longtemps prévisibles mais devant lesquels ils sont surpris par manque de patriotisme. Comment pouvait-on ignorer que la décentralisation du pays de 12 à 26 provinces constituait déjà un démantelement du pays? L'installation des leaders territoriaux de Minembwe était minutueusement préparée depuis le régime précédent. Curieusement, la population est laissée à elle-même alors qu'elle est envahie par des étrangers qui y entrent massivement escortés par la Monusco et des groupes rebelles alliés aux pays voisins. Cela se savait, les opposants de l'extérieur le dénoncaient avant même que ce soit réalisé. Aucun Congolais de souche parmi les tenants du pouvoir ne semble avoir vu ni été ému par cette balkanisation qui ne cache plus son visage. Est-ce un manque de vision ou bien une trahison pure et simple? Silence du côté des autorités. Un silence à la mesure de leur irresponsabilité et de leur complicité avec l'ennemi. A se demander pourquoi ils ont accepté de diriger ce pays. Révoltant, écoeurant et ignoble. On apprend aux dernières nouvelles que le Président vient de suspendre la nouvelle administration de Minembwe jusqu'à nouvel ordre. Dequi émanaient les premières décisions? Absence total de leadership. Absentéisme, irresponsabilité, incivisme et corruption.

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